Jour 101 à 104: un premier trek pour mes parents !

Jour 101: le grand départ

7h00, l’alarme sonne. On déjeune rapidement, puis nous prenons le bus en direction de Saint-Paul-De-Fenouillet, où nous partirons pour l’étape 5. Nous faisons un premier arrêt à l’épicerie, où je m’occupe du ravitaillement. Puisque mes parents n’ont jamais fait de longues randonnées, je vais les initier à la nourriture de trail (alias les bons vieux ramens, allez j’exagère j’aime bien manger lorsque je marche). Munis de nos saucissons, morceaux de comté et tablettes de chocolats (aliments essentiels), nous nous installons dans un petit café le temps d’un allongé pour mon papa et d’un cappuccino pour ma maman et moi, puis nous organisons nos sac-à-dos.

Disons que l’un de mes parents a écouté mes conseils en termes de quantité de matériel à apporter et que l’autre non. Je vous laisse deviner lequel est lequel avec la photo suivante.

Qui a respecté à la lettre mes conseils de matériel?

Le sac-à-dos de mon papa me rappelle le mien lors de ma première randonnée multi-jours en Nouvelle-Zélande. Il devait alors peser un bon 20 kilogrammes. C’est une erreur très courant lors des premières randonnées d’apporter trop d’équipement, on s’améliore au fur et à mesure. Comme le dit le dicton, c’est en forgeant qu’on devient forgeron! Si son sac est trop inconfortable dans les prochains jours, nous pourrons envoyer une partie de son matériel par la poste.

Ma mère m’a dit qu’elle pensait être capable de marcher environ 10 kilomètres par jour, et ce pendant 4 jours. Nous avons donc comme objectif de nous rendre à Vinça avec elle, puis mon père continuera une semaine supplémentaire avec moi jusqu’à l’Hospitalet-prés-l’Andorre ce qui totalisera pour lui 160 kilomètres. Pas mal pour un premier trek !

Tout le monde est prêt, on part !

Une fois les sac-à-dos préparés, nous partons à l’aventure. Ce début d’étape 5, avec des paysages très désertiques, me rappelle fortement l’étape 4, mais avec un élément supplémentaire : le vent. Aujourd’hui, de fortes bourrasques à 80 km/mettent à l’épreuve notre sens l’équilibre et nous donne des coiffures disons assez originales.

Les parents sur l’Hexatrek!

Ma maman dicte le rythme, et rapidement, nous réalisons que nous serons largement en mesure de dépasser les 10 kilomètres qu’elle pensait initialement pouvoir accomplir. Avec une belle journée comme celle-ci, on ne voit pas le temps passer !

Les champions en action

Je réalise à quel point je suis heureuse de pouvoir faire découvrir ma passion à mes parents. Je pars depuis de nombreuses années un peu partout dans le monde sur différents sentiers, et c’est 7 ans après mon premier trek, que je peux partager une expérience de la sorte avec eux. J’espère leur transmettre mon bonheur de marcher sur plusieurs jours !

Dernier col de la journée franchi !

Au final, on double l’étape prévue, et ma mère marche un 20 kilomètres, soit sa plus longue distance parcourue avec un gros sac-à-dos! Nous montons nos tentes au Camping de la Source, et puisqu’une épicerie se trouve à côté, on s’offre un bon repas accompagné d’une bouteille de vin.

Camping la Source

Jour 102: maman, la championne

Le lendemain matin, nous nous réveillons assez tardivement, car nous sommes censés faire une plus petite journée, à la demande de ma maman. Je fais donc la grasse matinée jusqu’à 8h30. Après un petit déjeuner et un café, nous démarrons notre deuxième journée d’aventure en famille, sous un beau soleil.

Début de la deuxième journée de marche

Nous passons par quelques villages, en profitons pour y faire quelques clichés rigolos, puis nous longeons une route de campagne très sablonneuse. Sur l’application de l’Hexatrek, un icône de « bivouac idéal » y est placé. Nous rions un bon coup parce que leur endroit idéal consiste à dormir sur le côté d’une route, avec la tente  exposée à des vents à 80 kilomètres à l’heure, le tout dans du gravier sablonneux. Hum, merci, mais on ne tentera pas le coup cette fois.

On continue donc notre chemin en ayant comme plan de prendre le déjeuner dans une vieille ruine de château, mais en y arrivant, on découvre que des barbelés ont été placés afin d’empêcher les gens d’aller explorer ce vieux château. Bon, déception, mais c’est la vie!

Attention, enfant en liberté!

Nous sommes en début d’après-midi, et nous avons déjà dépassé 10 kilomètres. Depuis que mon amie m’a envoyé un conseil de restaurant offrant de délicieux burgers à Vinca, disons que nous avons tous une motivation supplémentaire pour avaler une deuxième journée à vingt kilomètres.

Maman, la championne
Mes parents

À la fin de la journée, nous voyons se dresser au loin le mythique Pic du Canigou, qui sera un objectif avec mon papa dans les prochaines journées. Vinça marque l’entrée officielle des Pyrénées, et je suis extrêmement emballée à l’idée de découvrir ces montagnes dont on m’a tant parlé.

L’entrée des Pyrénées!

Vers 17h00, nous arrivons en ville. Ma maman a fait un total de 40 kilomètres en deux jours! Elle aurait bien aimé continuer avec nous pour la suite, mais malheureusement un problème de genoux l’empêche de faire du gros dénivelé. D’ailleurs, ce dernier s’est avéré très douloureux pour elle lors des derniers kilomètres de descente, donc nous faisons du stop pour le dernier kilomètre, afin d’éviter d’empirer l’état de son genou. Deux personnes nous prennent dans leur voiture et nous emmènent jusqu’au restaurant de burgers!

Bravo maman !!

Au restaurant, nous commandons chacun un bon burger et frites, ainsi qu’une bonne bière. Alors que nous pensons enfin pouvoir relaxer et savourer notre nourriture bien grasse, nous réalisons que le camping où nous voulons passer la nuit fermera dans les vingt minutes qui suivent. Passé 19h00, impossible d’entrer à l’intérieur. Nous sommes donc obligés de prendre notre repas pour emporter et d’effectuer un sprint afin d’arriver au camping avant l’heure fatidique.

Ouf, à 18h55, nous arrivons de justesse, et nous nous dirigeons vers l’accueil où le sympathique gérant nous présente les lieux. Une fois la visite terminée, on peut enfin se relaxer. On s’installe sur une table, et on savoure finalement nos bons burgers. Ahhh que c’est bon !

Jour 103 et 104: sortir du sentier pour explorer les environs

Comme nous avions initialement prévu de marcher une dizaine de kilomètres par jour pendant quatre journées consécutives, et qu’au final nous avons parcouru la distance en la moitié de ce temps, nous avons devant nous deux jours de repos à Vinça. Nous en profitons donc pour explorer les environs, manger de la bonne nourriture et se reposer.

La première journée, nous faisons une excursion à quelques heures de Vinça pour aller explorer les Orgues d’Ille-sur-Têt, un site géologique regorgeant de falaises de sable et d’argile. Ce lieu nous donne l’impression d’avoir plongé dans un autre pays, tellement il est différent du reste de la France.

Les Orgues d’Ille sur Tet
Un décor totalement différent
Cheminées de fée

Le soir, en rentrant, on s’offre un délicieux magret de canard au restaurant du camping. L’ambiance y est extrêmement sympathique, et nous y passons une agréable soirée.

On profite de la bonne nourriture avant de repartir sur le sentier !

En soirée, j’écris à Robin et Valentine qui devraient arriver à Vinça demain. On convient de se retrouver pour un lunch ensemble, cela fait environ un mois qu’on ne s’est pas croisés!

Avec mes parents, nous décidons de prendre le lunch avec eux, puis de prendre un autobus qui nous mènera à Villefranche, une petite ville médiévale, apparemment magnifique avec ses remparts.

On convient de se retrouver dans le même restaurant de burgers où nous sommes allés deux jours avant, mais lorsque nous arrivons, le lieu est exceptionnellement fermé. Il n’y a qu’un seul restaurant ouvert, donc nous nous rejoignons à cet endroit. Je présente mes parents à Robin et Valentine et nous nous mettons à table. Notre bus doit passer dans 30 minutes, donc nous engloutissons notre lasagne sous l’œil pas très content des propriétaires (ils doivent regretter d’avoir proposé un buffet à volonté à des randonneurs). Le bus doit passer dans quelques minutes, il ne faut surtout pas le manquer. S’entamme une épreuve de marche olympique jusqu’à l’arrêt.

Malheureusement, on se trompe d’endroit et on voit filer le bus sous notre nez. Je propose à mes parents de faire du stop, mais ma mère n’est pas très chaude à l’idée. Il n’y a pas d’autres bus aujourd’hui vers Villefranche, donc l’autre option serait de rester au camping.

Ma mère se laisse finalement convaincre par l’idée, et dès la première voiture qui passe nous sommes pris, et la conductrice dévie même de son chemin pour nous amener directement à l’entrée de la ville. C’est donc une belle expérience de stop pour mes parents en France.

Nous passons une très belle journée dans cette petite ville qui se révèle être plus belle que Carcassonne, selon notre opinion, en raison de plus petit nombre de personnes présent ainsi que des magnifiques fortifications à visiter.

La reine et la princesse
Villefranche

En fin de journée, nous reprenons le bus en direction de Vinca, mais pas de bol, on se trompe encore d’arrêt ! (Je ne suis pas supersticieuse, mais on est vendredi 13 ;)). C’est reparti pour du stop. Cette fois, on se fait embarquer par une dame d’environ 80 ans, qui a, disons, quelques petits problèmes d’ouie. À chaque fois que je lui parle, elle se tourne vers moi pour mieux entendre, mais momentanément cesse de regarder la route. Après une petite frayeur, on arrive finalement au camping où ma mère me laisse savoir que c’est assez de stop pour un voyage. Je dois avouer que la voiture dans laquelle nous étions a effectué un bon petit nombre de manœuvres dangereuses.

On termine la soirée avec un bon burger. Demain, ce sera malheureusement le moment de dire au revoir à ma maman. Puis, mon papa et moi entrerons dans les Pyrénées!

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