Jour 16 à 20 : prendre le rythme

Jour 16: journée paresseuse et épiceries fermées !

Après une grande journée de 34 kilomètres, nous repartons pour un plus petit kilométrage. Notre journée s’entamme avec la visite du Château du Haut-Koenigsbourg, l’unique château médiéval d’Alscace !

Le Château du Haut-koenigsboutg

Très rapidement, le soleil montre le bout de son nez, et la chaleur devient cuisante. Proche de Thannenkirch, nous faisons une halte dans une petite auberge. La petite pause s’étendra finalement sur 2 heures puisque nous avons la bonne (mauvaise) idée de démarrer une partie d’échecs. Il faut savoir que pour jouer aux échecs avec moi, il est nécessaire d’avoir une très bonne patience 😅 (il faut spécifier que je refuse de jouer avec une minuterie, donc à vos risques et périls).

Échecs et tarte aux abricots

La journée continue avec la visite de nombreux châteaux époustouflants. Avec toutes ces pauses pour visiter ces lieux ancestraux, notre rythme est assez lent.

Classique photo vertigineuse à envoyer à ma maman
Vue du sommet du château

Nous arrivons en fin d’après-midi à Ribeauvillé, et nous réalisons que c’est dimanche (il faut dire qu’en randonnée, on perd la notion du temps). Et bon, dimanche, c’est le jour où la grande majorité des commerces sont fermés… Je me dis, bah ce n’est pas grave, on se ravitaillera dans le prochain village lundi. Je vérifie sur internet, et oups, l’épicerie du prochain village est fermée à chaque lundi. Tu parles d’un bon timing! Surtout qu’à partir de demain, il n’y aura plus de ravitaillement pour les quatre prochains jours et nous sommes à court de nourriture.

Heureusement, quelques petits commerces sont ouverts et nous pouvons procéder à un ravitaillement créatif… 700 grammes de pain plus tard (ça va être du sport à couper avec mon mini couteau suisse) et armés de 4 bons Munsters bien odorants (au moins les animaux ne s’approcheront pas de nous), nous repartons dans la forêt en direction de notre bivouac. Marqué sur l’application comme étant un spot de bivouac phénoménale, nous nous retrouvons au Carrefour de 4 chemins de forêts. Wow ! Époustouflant 😅. On continue notre chemin afin de trouver un endroit plus potable.

La tente d’Alex au sport de bivouac « idéal »
Le gros luxe, on a le droit à une table !

C’est ainsi que se termine le jour 16 sur le sentier!

Jour 17

Au matin du jour 17, après quelques kilomètres, nous retrouvons Mattias que nous avions rencontré quelques jours auparavant dans un refuge le temps d’un dîner.

Mattias, Alex et moi
Mattias cuisine , mange et marche en même temps !

Mattias me fait penser au personnage principal du film Into The Wild. On s’y attache immédiatement de par sa singularité. Il n’a pas de plan précis, mis à part se rendre à Hendaye. La seule manière de le contacter est par courriel: pas de numéro de téléphone, pas de réseaux sociaux ou de Whatsapp. Il se promène de manière minimaliste, préférant tout le temps dormir dans une grotte ou  des vestiges de châteaux, plutôt que de payer pour un camping ou un refuge gardé.

Un peu plus tard dans la journée, en entrant dans un petit refuge non gardé, je tombe sur un carnet où les randonneurs y laissent des traces écrites de leurs passages. J’y trouve un petit message à mon attention, de Guillaume, un HexaTrekeur a un jour devant moi. Ça me fait un petit chaud au cœur d’avoir un mot, et je m’empresse de faire de même pour les randonneurs qui sont derrière moi.

Des petites attentions qui donnent le sourire
Vue de notre bivouac au Lac Blanc

À la fin de la journée, Alex et moi arrivons à proximité du Lac Blanc. Quelques minutes plus tard, on y recroise Mattias qui marche en mangeant son repas du soir. Pour lui, la journée n’est pas encore terminée. Il continuera encore quelques kilomètres pour s’élever sur la crête de la montagne surplombant le lac.

Mes tendons me faisant légèrement mal, nous décidons de poser nos tentes au pied du lac et nous profitons d’une magnifique vue le temps d’un souper.

Jour 18 : Des panoramas, des falaises et une fontaine d’eau particulière…

Le Lac Blanc vu de haut

Après une nuit paisible au pied du Lac Blanc, nous repartons pour cette 18 ème journée sur le sentier. Alex prend rapidement les devants, et moi je prends mon temps en m’émerveillant des paysages qui baignent dans une douce lumière matinale. Depuis le début du périple, cette matinée est la plus belle que j’ai eue.

Petite pause au sommet d’une montagne

À l’heure du midi, nous prenons une pause dans un petit restaurant (alias aller acheter le cappuccino essentiel de la journée). Je demande à la femme à l’accueil si elle peut remplir mes bouteilles d’eau. Elle me répond par la négative et me dit qu’il y a une fontaine d’eau potable prévue à cet effet dehors. Je ne comprends pas trop de qui l’empêche de remplir mes bouteilles (ça lui prendrait un maximum de 20 secondes, mais bon). En me dirigeant vers la fontaine, je comprends son refus. 

Remplir sa bouteille dans une fontaine sacrée

C’est sous les rires de toutes les personnes présentes sur la terrasse du restaurant que je remplis mes bouteilles… (avec un débit tellement faible que je dois rester dans cette position un bon 5 minutes 😅). Bon, au moins j’aurai donné le sourire à plusieurs personnes.

Vers 13h, je recommence à marcher et j’entame le fameux Sentier des roches.. qui ne s’appelle pas le sentier des roches pour rien. Pendant des heures et des heures, je marche dans des falaises vertigineuses, je grimpe dans des amas de cailloux pointus, je passe de tomber plusieurs fois et je me tordille (nouveau mot inventé qui signifie se tordre la cheville sans se blesser) la cheville trois fois.

Le Sentier des Roches

Heureusement, le sentier passe par trois magnifiques lacs et je me permets une petite pause baignade. Ça fait déjà une semaine que je n’ai pas été en mesure de prendre une douche! Après ma virée à l’eau, je me sens propre un bon cinq minutes, le temps de remettre mon vieux chandail saveur Munster bien vieilli.

Je repars en direction du troisième lac (ma destination de la journée), avec déjà un bon 10 heures de marche dans le corps. Le sentier se termine par une descente rocailleuse et raide qui m’arrache de nombreux jurons peu élogieux. À 20h30, j’arrive finalement à destination et je peux savourer mes fameuses pâtes pesto saucisson fromages (un grand classique, je mange ça à tous les soirs littéralement)!

Alex pose sa tente à quelques mètres du lac

Jour 19/20 : Arrivée à Thann!

Dès le matin, je rencontre un homme qui fait la traversée de la France avec sa jument. Il a déjà marché plus de 2000 kilomètres avec elle!

Vers 13h, j’ai la belle surprise de rattraper Guillaume (j’avais fait sa connaissance il y a quelques semaines à Graufthal) et de rencontrer Aude et Maxime, également HexaTrekeur. Lorsque j’arrive, ils sont réunis devant des barquettes énormes de frites! Le rêve, quoi! J’en salive et je m’empresse d’en commander (ça fait des jours que j’en rêve 😅).

La journée reprend par la suite avec la montée du plus haut sommet des Vosges et un magnifique coucher de soleil à proximité de ruines d’un vieux château.

La nourriture commençant à manquer au début du Jour 20, nous avons bien hâte d’atteindre Thann qui marquera le kilométrage 340! À partir de cette distance, cela deviendra la plus longue randonnée que j’ai faite à ce jour.

Le traditionnel café quotidien, un essentiel!
Longue descente vers Thann

Une longue descente de 13 kilomètres s’amorce pour redescendre vers Thann. Une fois arrivés, nous décidons de prendre un train vers Cernay, pour pouvoir se poser dans un camping officiel et économiser de l’argent.

Demain, ce sera jour de repos! C’est la première fois que je ressens le besoin de reposer mes muscles (et cette fois, pas en raison des mes tendons).

Demain ce sera, lavage, écriture, repos, films et siestes!

À bientôt !

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