Jour 98 à 100: retrouvailles

Jour 98: les maudits trains français

Le lendemain matin de la soirée passée chez Hugo, je repars en direction du centre-ville de Grenoble, où je partirai à Carcassonne en train vers 13h00. En attendant ce dernier, je m’offre un brunch incroyable (le genre de repas frais impossible à trouver dans le sentier). Ça fait des jours que je parle à Hugo de la nourriture que je rêve de manger (désolé Hugo), du genre à lui parler d’un bon brunch avec des lardons et des avocats en plein milieu du sentier où on crève de faim tous les deux. Alors, autant de se faire plaisir quand on le peut !

Mon trajet vers Carcassonne s’annonce être long: trois correspondances dont une où je devrai changer de gare. Jusqu’à présent, j’ai eu de la chance avec le réseau de trains français. Attention, j’ai dit jusqu’à présent, parce que tout change aujourd’hui. Évidement, il fallait que mon premier train soit en retard. Lorsqu’on l’annonce que mon train ne passera finalement pas et qu’il faudra prendre le suivant (1 heure plus tard), j’entends un soupir commun raisonner de tous les passagers. Un monsieur râle sur le quai:  » c’est un train sur deux qui n’arrive pas, où s’en va la France ». Ça me fait sourire. J’ai dû avoir bien de la chance depuis le début parce que c’est la première fois que ça m’arrive.

Je reçois un courriel avec un itinéraire alternatif proposé. Bon, je vais arriver à Carcassonne à 21h00 au lieu de 18h00. Génial…

Après une longue journée de voyagement, où j’en profite pour écrire un peu (il faut bien que je rattrape un jour mon retard sur mes articles!), j’arrive finalement dans la gare de Carcassonne.

Je vois mes parents qui m’attendent assis sur un banc. Quand je les vois, je ressens un grand moment de bonheur, ça fait tellement longtemps que je ne les ai pas vus! On se fait une grande étreinte, puis on se dirige vers le Airbnb qu’ils ont réservé.

Dans l’hébergement, une très belle surprise m’attend: des bonnes pommes de terre au four et du canard! Ça fait changement des pâtes habituelles.

Jour 99 : journée de touristes à Carcassonne

Le lendemain matin, nous profitons d’une belle journée ensoleillée pour faire une petite journée de touristes dans la ville médiévale de Carcassonne. On visite les remparts, le château et on s’offre un repas digne de l’endroit ! (Je ne suis pas très originale, je commande encore du canard ;)).

Lorsqu’on rentre de notre journée de touristes, je me rends compte que j’ai oublié ma casquette au restaurant. Mince ! C’est la première fois que je perds quelque chose dans mon sac-à-dos depuis le début de cette randonnée et ça m’énerve ! On a tellement peu de matériel avec nous, et chaque objet a une utilité si importante que perdre quelque chose c’est toujours un coup dur. J’appelle le restaurant, mais ils ne répondent pas. Je n’aurai malheureusement pas le temps demain d’aller vérifier si ma casquette est encore là… Arggggg

En soirée, je commence à organiser les prochains jours puisque demain, c’est le début d’une grande aventure avec mes parents!

Jour 100: direction, l’aventure avec mes parents !

Pour ceux qui ont lu mon dernier article, vous saurez que j’ai fait un malaise il y a quelques jours dans le Vercors. Pour des raisons de sécurité, je décide d’aller faire quelques tests à l’hôpital afin de valider mon état de santé (impossible apparement pour une étrangère de prendre un rendez-vous rapidement dans une clinique). J’ai décidé d’y aller aujourd’hui, car nous sommes lundi matin, et c’est mieux que d’y aller un dimanche où toutes les cliniques sont fermées et donc que les achalandages dans les hôpitaux sont plus importants.

Je m’attends à attendre très longtemps dans la salle d’attente, mais pourtant, au bout d’à peine 10 minutes, on me fait passer un électrocardiogramme, une radiographie des mes poumons ainsi qu’une prise de sang. Wow, c’est définitivement moins long qu’au Québec où on peut attendre en moyenne 10 heures avant d’être vu par un médecin à l’hôpital!

Au bout de deux heures, une femme revient avec mes résultats en me disant que je semble être en parfaite santé et que je peux continuer sans problème à marcher. Elle me dit que mon malaise a sûrement été causé par une grande fatigue accumulée. Bon, génial!! Je suis vraiment contente que tout soit en ordre. Même si cela m’aurait étonné d’avoir quelque chose de grave, je voulais en être certaine avant de repartir en milieu plus isolé.

Je reviens donc dans le centre-ville avec ma mère qui m’a accompagné à l’hôpital, et nous rejoignons mon père. Il est 13h00, et à 16h00, nous prendrons un bus en direction de Quillan. Puisque mes parents ne marcheront que quelques dizaines de kilomètres avec moi, je préfère commencer vers le kilomètre 115 de l’étape 5 afin de leur faire voir de beaux paysages et les Pyrénées. La première centaine de kilomètres n’est pas très attirante, et je préfère montrer à mes parents de belles vues, plutôt que de leur imposer une route moins intéressante afin de suivre à la lettre le sentier de l’Hexatrek.

Comme nous partons un jour plus tôt que prévu, nous offrons la dernière nuit de Airbnb à Hugo qui vient d’arriver à Carcassonne. Ce dernier va d’abord visiter la ville médiévale. À tout hasard, je lui demande s’il pourrait me ramener ma casquette s’il l’a voit dans le restaurant. J’ai peu d’espoir, elle a passé la nuit dehors.

Une heure plus tard, ça sonne à la porte de notre Airbnb. En ouvrant, je découvre Hugo… avec ma casquette sur la tête! Génial! Je le présente à mes parents, on jase un peu, puis c’est le temps d’aller prendre le bus. Hugo nous accompagne, puis c’est le temps de partir.

Après une heure de bus, nous arrivons à un charmant camping où nous passerons la nuit. Mes parents sont très heureux à l’idée de passer leurs prochaines journées en tente ! Demain, ce sera le début de notre aventure ensemble !